Pierre Perrin-Monlouis Dernière mise à jour: 21 octobre 2021
Né le 6 juin 1939 en Moselle, près de Sarreguemines, l’homme n’est pas un homme de réseau. Il aime les contacts ponctuels qui lui serviront à un moment donné mais n’est pas adepte des longues amitiés. Il ne compte selon lui pas plus de 3 amis. Ceci ne l’empêche pas de diriger Vinci depuis 1997.
Antoine Zacharias s’est formé à l’ENSEEIHT. Sous ce nom barbare se cache l’Ecole Nationale Supérieure d’Electrotechnique, d’Electronique, d’Informatique, d’Hydraulique et des Télécommunications. Son diplôme en poche, il rentre au sein de la Compagnie Générale des Eaux en 1971. Sa carrière évoluera ainsi au sein de la CGE. En 1974, il fait ses armes à Lyon en tant que directeur régional de la CGE. Il sera aussi chargé du développement et du suivi des activités allemandes du groupe. Il acquiert là ses compétences à l’international.
En 1991, sous l’impulsion de Guy Dejouany, il est propulsé directeur général de la SGE (Société Générale d’Entreprise) alors branche BTP de la CGE. En 1994, il rejoint les directeurs généraux adjoints de la CGE puis devient membre du Comité Exécutif de Vivendi en 1995.
Sous l’ère de Jean-Marie Messier, Antoine Zacharias est nommé PDG de la SGE en juin 1997 et prend véritablement les rênes de celle qui deviendra Vinci. En 2000, SGE change de nom après le rachat du groupe GTM. Le groupe Vinci est né.
Antoine Zacharias a abandonné son poste au sein de Vivendi après la baisse de la participation de Vivendi (ex CGE) dans le capital de Vinci. Sous son impulsion, le groupe obtient la concession du réseau autoroutier, Autoroutes du Sud de la France.
A partir de janvier 2006, Antoine Zacharias prend du recul en dissociant son mandat de président et celui de directeur général. Xavier Huillard reprend son siège à la direction générale. En juin 2006, il se voit pousser par la sortie. Condamné en 2011 en appel pour abus de pouvoir, il s’est pourvu en cassation. Cette enquête est née de la polémique autour de son parachute dorée.