Pierre Perrin-Monlouis Dernière mise à jour: 21 octobre 2021
Né le 11 juin 1953 à Talence en Gironde, Joseph Bové, plus connu sous le nom de José Bové, est devenu en quelques années un symbole de la lutte anti-OGM mais aussi altermondialiste. Il a su sortir de son rôle de simple contestataire en étant élu député européen sous pavillon Europe Ecologie, le 7 juin 2009.
De 1956 à 1959, José Bové vit aux Etats-Unis pour y suivre ses parents, professeurs à l’Université de Berkeley. Son père est ingénieur agronome.
1976 est l’année qui a marqué la vie de José Bové. Il s’installe avec sa femme, Alice Monier, et sa fille dans le Larzac et devient éleveur de chèvres. Le hameau de Montredon où ils s’installent a été réquisitionné pour des besoins militaires. Le Larzac est en effet stratégique pour l’armée française qui compte fortement s’y développer. A cette même période, il fait son premier séjour en prison. Trois semaines pour activités antimilitaristes.
En 1981, sa première victoire avec l’abandon du projet par les militaires qui décident finalement de louer les terrains, autrefois réquisitionnés.
En 1982, il adhère aux Paysans Travailleurs avant de co-créer la Confédération Paysanne en 1987. Leurs premières actions consistent à demander l’arrêt de la production de farine animale au Royaume-Uni. Ces farines animales ont notamment favorisé le développement de la vache folle en Europe.
En 1995, José Bové se bat contre la reprise des essais nucléaires par la France décidés par Jacques Chirac et en 1998, il détruit un premier champ de maïs OGM. Il souhaite interdire le développement des OGM en France.
12 août 1999 : Destruction du Mac Donald’s de Millau. Cette action a été assez peu médiatisée à l’origine mais son impact a été inattendu. José Bové est devenu en quelques heures le “défenseur de la Malbouffe” qui fait trembler les industriels de l’agro-alimentaire.
En avril 2000, il est élu Porte-Parole de la Confédération Paysanne et devient le symbole de la lutte anti-OGM. Il multiplie les procès en sa défaveur et les séjours en prison. Il médiatise alors le combat des Faucheurs Volontaires.
Depuis sa démission en avril 2004 de son rôle de Porte Parole, José Bové a internationalisé ses combats : conflit palestinien, Brésil, etc. Europe Ecologie lui donne alors la possibilité de défendre ses idées au Parlement Européen. Le 7 juin 2009, il est élu député européen sous la bannière d’Europe Ecologie, après s’être présenté à l’élection présidentielle de 2007 -il a obtenu 1,32% des voix-. Aujourd’hui, José Bové est vice-président de la commission Agriculture et développement rural de la commission européenne.