Pierre Perrin-Monlouis Dernière mise à jour: 21 octobre 2021
Née le 22 septembre 1953 à Dakar (Sénégal), Marie-Ségolène Royal connue sous le nom de Ségolène Royal dès ses 25 ans, fut l’un des personnages politiques préférés des français lors de l’élection présidentielle de 2007. Ségolène Royal fut sans doute la femme la plus proche d’atteindre la fonction suprême.
Née d’un père, colonel d’artillerie, elle est issue d’une famille de 8 enfants. Ses origines expliquent en partie ses idées parfois qualifiées de réactionnaires vis-à-vis de la Famille. Elle obtient différents bagages universitaires, et notamment une licence de Sciences économiques à l’Université de Nancy II. Diplômée de l’IEP de Paris, elle est élève de l’ENA jusqu’à sa sortie en 1980 (promotion Voltaire). A l’époque, elle vit déjà avec François Hollande, avec qui elle aura 4 enfants.
En 1980, elle choisit la fonction de conseillère de tribunal administratif. Dès 1982, elle se met en disponibilité pour rejoindre le secrétariat général de la présidence de la République en tant que conseillère technique, après avoir été repérée par Jacques Attali, économiste français réputé. En 1983, elle est conseillère municipale de Trouville-sur-mer (Calvados).
En 1988, elle est élue, après un parachutage, députée de la 2ème circonscription des Deux-Sèvres. Cette élection est l’une des premières d’une longue série. Elle alterne ainsi en fonction des changements de majorité gouvernementale entre les mandats locaux, nationaux et ministériels.
En 1992, Ségolène Royal démissionne ainsi de son poste de députée pour entrer au Gouvernement Bérégovoy en tant que Ministre de l’Environnement. Nommée le 3 avril 1992, elle est débarquée dès le 29 mars 1993. Sous son égide, le ministre de l’Environnement a prôné plusieurs projets dont une loi sur l’eau et la lutte contre le bruit.
Elle reprend logiquement son poste de députée des Deux-Sèvres le 2 avril 1993, qu’elle occupera jusqu’en 1997.
1995 marque une rupture dans sa lancée électoraliste. Après avoir obtenu son concours d’avocat au barreau de Paris en 1994, elle subit une défaite à la mairie de Niort face au socialiste Bernard Bellec soutenu par le PS.
Le 4 juin 1997, elle est nommée ministre déléguée à l’Enseignement scolaire du Gouvernement Jospin. Elle y mènera une politique résolument active en relançant notamment les Zones d’Education Prioritaires, en développant les heures de soutien et diverses lois contre le bizutage ou le racket.
Le 27 mars 2000, elle est “transférée” Ministre déléguée à la Famille et à l’Enfance jusqu’en mars 2001, où son ministère s’élargit incorporant le ministère des Personnes Handicapées.
Sa politique s’attache à défendre les intérêts de l’enfant et à durcir les lois contre la pédophilie ou encore la lutte contre la pornographie.
Instauré par le gouvernement Jospin, le Pacs permet à Ségolène Royal et François Hollande de s’unir, sans se marier en 2001.
L’élection de Jacques Chirac en 2002, et le changement de gouvernement pousse logiquement Ségolène Royal vers la sortie. En juin 2002, elle est élue députée de la 2ème circonscription des Deux-Sèvres au 2ème tour. Profitant de l’échec cuisant de la politique de Jean-Pierre Raffarin, elle est élue Présidente du Conseil Régional de Poitou-Charentes le 2 avril 2004 contre Elisabeth Morin.
Son action régionale et locale a permis plusieurs avancées significatives : le chabichou devient une AOC, restauration du Marais Poitevin, plantation de 10.000 arbres…
Lors des primaires socialistes avant l’élection présidentielle de 2007, Ségolène Royal est choisi par les militants pour représenter le PS devant les électeurs, et ce devant Laurent Fabius ou encore Dominique Strauss-Kahn. Elle ne sera finalement pas élue par les français après avoir rencontré Nicolas Sarkozy au second tour. Elle se présente à nouveau aux primaires PS pour l’élection présidentielle de 2012 mais avec un succès moindre. Elle n’est pas choisie par les sympathisants de gauche, et c’est son ex-compagnon, François Hollande, qui obtient l’investiture du parti socialiste. Elle reste aujourd’hui la présidente du conseil régional de Poitou-Charentes.
