Au-delà du mauvais indice que représente le taux de chômage, à fin août 2004, il y a lieu de pointer la précarité grandissante de la situation des demandeurs d’emploi ainsi que des postes de travail proposés.
En premier lieu, la Confédération Force Ouvrière note que les inscriptions à l’ASSEDIC progressent d’environ 10% pour les fins de CDD et de mission d’intérim.
En second lieu, les emplois proposés sont constitués à 62% par des offres de travail précaires (CDD ou intérim de moins de 6 mois) en hausse de 15% par rapport à août 2003.
Enfin, la hausse des allocataires percevant le RMI (+10,5%) vient accentuer l’effet «précarité» puisqu’elle résulte directement des restrictions apportées à l’indemnisation du chômage.
Pour Force Ouvrière, la relance de l’activité par l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat demeure un élément fondamental de la création d’emplois stables.
C’est une obligation, malheureusement contredite par la politique budgétaire restrictive actuellement menée, notamment au niveau des salaires de la fonction publique, pour une croissance saine et durable.