19 octobre 2021 Pierre Perrin-Monlouis
Trois ans après l’introduction des pièces et des billets en euros, les citoyens de la zone euro sont désormais habitués à la monnaie européenne: ils ne comptent plus mentalement en ancienne monnaie nationale pour les achats courants, connaissent la valeur approximative de l’euro face au dollar et s’attendent à ce que les nouveaux États membres de l’UE adoptent eux aussi la monnaie unique, ce qui, selon eux, profitera à l’ensemble des consommateurs. Mais un sondage réalisé par la Commission montre aussi que les citoyens méconnaissent le fait qu’ils peuvent retirer des espèces et effectuer des achats avec leurs cartes bancaires dans d’autres pays de la zone euro sans frais supplémentaires. Cette enquête révèle également que plus de la moitié des citoyens de la zone euro ont au moins entendu parler du pacte de stabilité et de croissance, qu’ils considèrent comme une garantie d’un euro fort et stable.
Trois ans après l’introduction de la monnaie unique dans 12 pays de l’UE, les citoyens sont de plus en plus à l’aise avec l’euro, puisque la plupart des personnes interrogées à l’occasion du sondage Eurobaromètre Flash réalisé en novembre 2004 ont déclaré n’éprouver aucune difficulté à utiliser les pièces (72 %) ou les billets (93 %).
La majorité des citoyens de la zone euro (52 %) comptent désormais mentalement en euros pour leurs achats quotidiens et le nombre de personnes qui continuent à compter en monnaie nationale pour l’achat d’une maison ou d’une voiture a diminué de 5 points par rapport au sondage de 2003 pour s’établir à 49 %. Les consommateurs irlandais sont les plus susceptibles de calculer en euros pour leurs achats exceptionnels (72 %), les plus réticents étant les Français (14 %), les Portugais (13 %) et les Belges (12 %).
Le sondage Eurobaromètre révèle qu’une grande majorité des citoyens (72 %) considèrent désormais l’euro comme une devise internationale au même titre que le dollar ou le yen. Près de la moitié des personnes interrogées estiment correctement le rapport euro/dollar (soit 13 points de plus qu’en 2003), affirmant que ceci ne les préoccupe «pas du tout» (51 %).
La plupart des personnes interrogées (79 %) savent que les nouveaux États membres adopteront l’euro et elles sont nombreuses à considérer que cette évolution sera bénéfique pour les consommateurs.
Fait surprenant, 38 % seulement savent qu’un achat effectué dans un autre pays de la zone euro au moyen d’une carte bancaire n’entraîne pas plus de frais qu’une opération nationale. Ces frais, ainsi que ceux relatifs à un retrait d’espèces ont été supprimés en juillet 2002.
S’agissant d’un autre aspect pratique de l’euro, la majorité des personnes considère que le nombre de pièces (huit) est adéquat. Environ 60 % des personnes interrogées ne seraient pas opposées à l’abandon des pièces de 1 ou de 2 cents, mais craignent toutefois une hausse des prix. Seules 29 % des personnes interrogées souhaiteraient l’émission d’un billet de 1 euro.
En ce qui concerne plus généralement l’Union économique et monétaire, le sondage montre que 55 % des personnes ont entendu parler du pacte de stabilité et de croissance, qu’elles considèrent comme une garantie d’un euro fort et stable (75 %), même si la moitié d’entre elles ne savent pas très bien ce dont il s’agit. Les Allemands sont les mieux informés (73 %), tandis que 26 % seulement des Irlandais ont entendu parler du pacte. Les résultats par pays montrent en outre que plus de la moitié des personnes interrogées en Italie, au Luxembourg, en Allemagne et en Belgique sont favorables à une application stricte du pacte au cours des périodes économiques difficiles, tandis qu’elles sont une majorité à penser le contraire en Finlande et en Irlande.
Contexte
Il s’agit du troisième sondage Baromètre Flash annuel destiné à mesurer l’évolution de l’opinion publique sur l’euro et l’UEM depuis 2002.
Réalisé en novembre 2004 dans les 12 pays de la zone euro, il couvre les aspects pratiques de l’utilisation de l’euro, les attentes pour l’avenir, l’utilisation de l’euro en dehors de la zone euro, les conséquences économiques et sociales de l’euro ainsi que le cadre plus vaste de l’UEM.
Pour plus d’informations sur le sondage, consultez le site:
http://europa.eu.int/comm/public_opinion/index_fr.htm
Pour plus d’informations sur l’euro et l’UEM, visitez le site:
http://europa.eu.int/comm/economy_finance/index_en.htm