19 octobre 2021 Pierre Perrin-Monlouis
La Confédération Force Ouvrière a décidé, mardi 5 juillet, de quitter le conseil d’administration de la CNAF pour protester de ne pas avoir été associée, par la présidente du conseil, à une réunion organisée le matin même au ministère, relative à la Convention d’objectifs et de gestion (COG) de la branche.
La Confédération Force Ouvrière n’a pas entendu que cet incident, sans précédent, soit interprété comme l’abandon de ses exigences dans le cadre des négociations de la COG.
Ainsi, sur le volet emploi, la Confédération Force Ouvrière a tenu à ce que l’engagement de l’État sur les créations d’emplois prenne davantage en compte les surcharges d’activité générées par l’arrivée des fonctionnaires allocataires, la fin de la mise en place de la PAJE, ou bien encore la décentralisation de certaines politiques sociales. La pyramide des âges et les départs à la retraite (dont nous rappelons qu’ils seront supérieurs aux embauches) demandent également un effort plus soutenu dès l’année 2005.
L’évolution des budgets d’action sociale sur la période devra impérativement assurer le respect de tous les engagements pris auprès des partenaires et permettre notamment d’assurer la pérennité des structures (crèches et haltes-garderies).
Par ailleurs, l’enveloppe destinée à financer les structures privées à but lucratif (que nous avons condamnée) est sous-utilisée: elle devra être redistribuée vers les CAF, notamment là où les besoins et les projets sont les plus importants.
Enfin, le réseau des CAF est aujourd’hui efficace et pertinent: les mutualisations de fonction, parfois source d’économies, ne devront donc en aucun cas servir de paravent à d’éventuels projets de fusion ou de rapprochement d’organismes, contraires à l’esprit d’un service public de proximité.
La situation des CAF est aujourd’hui critique; l’État ne peut pas à la fois attribuer sans cesse de nouvelles tâches aux CAF tout en diminuant leurs moyens, sauf à les placer volontairement dans une situation ingérable. Seule la conclusion rapide d’une COG respectant ces impératifs est susceptible de permettre à la branche famille de continuer d’assurer un service public de qualité pour tous les allocataires.