20 octobre 2021 Pierre Perrin-Monlouis
M. Barroso, Président de la Commission européenne, s’enferre à ne pas vouloir comprendre le sens du rejet du projet de traité de constitution pour l’Europe lors des référendums, en France notamment, estime Jean-Claude Mailly, Secrétaire général de la CGT-FO.
C’est en effet parce que ce projet de traité a été perçu comme «constitutionnalisant» la primauté des exigences de l’économie libérale et de la déréglementation – symbolisée en particulier par le projet de directive libéralisant les services – sur les droits des travailleurs qu’il a été repoussé.
En affirmant, au moment où celle-ci revient en débat au parlement européen, que ce projet de directive devait, envers et contre tout d’une certaine manière, être adopté, M. Barroso apparaît sourd à l’expression des travailleurs tout en confirmant que la priorité pour la Commission demeure la déréglementation.
Réorienter la construction européenne dans le sens du progrès social est, pour FO, une nécessité et une urgence: elle passe dans l’immédiat par la suspension des processus de déréglementation tels que contenus dans le projet de directive «services».