Paris-La Défense, 27 mars 2001
Le Conseil d’Administration de TECHNIP réuni le 26 mars 2001 sous la présidence de M Daniel Valot a examiné les comptes définitifs de l’exercice 2000 qui sont conformes aux estimations publiées le 9 février et qui font apparaître un résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition de 241 millions d’euros, en hausse de 32,3% par rapport à l’exercice 1999. Après amortissement des écarts d’acquisition, la hausse ressort à 24,1% avec un résultat net, en croissance pour la huitième année consécutive, qui dépasse, pour la première fois, les 200 millions d’euros.
Le résultat net consolidé dilué par action s’élève à 12,85 euros, contre 10,75 euros au 31 décembre 1999, soit une progression de 19,5%.
Le Conseil d’Administration a décidé de proposer à l’Assemblée Générale la fixation d’un dividende de 3,3 euros par action, en hausse de 10% par rapport à l’an dernier.
1. DONNEES CONSOLIDEES
--------------------------------------------------------------------------- En millions d'euros 31 déc 1998 31 déc 1999 31 déc 2000 --------------------------------------------------------------------------- Chiffre d'affaires 1 847 2 782 2 972 Charges d'exploitation (1 710) (2 621) (2 789) RESULTAT OPERATIONNEL 137 161 183 Résultat financier hors contrat 22 17 6 Résultat exceptionnel 4 60 94 Impôt sur les bénéfices (57) (56) (63) Bénéfice/(Perte) des sociétés mises en équivalence 1 1 22 (Bénéfice)/Perte affectable aux minoritaires - - (1) BENEFICE NET PART DU GROUPE (AVANT AMORTISSEMENT DES ECARTS D'ACQUISITION) 107 183 241 Amortissement des écarts d'acquisition (2) (10) (27) BENEFICE NET PART DU GROUPE 105 173 214 Résultat net dilué par action (en euros) 6.51 10.75 12.85 ---------------------------------------------------------------------------
2. PRISE DE COMMANDE : + 22%
La prise de commandes a atteint 2,91 milliards d’euros en 2000 (contre 2,38 milliards d’euros en 1999).
En l’attente d’une reprise significative des investissements pétroliers, le flux de nouvelles commandes a essentiellement été alimenté par un volume important de contrats de taille moyenne.
Cette progression globale recouvre les tendances sectorielles et géographiques suivantes :
· Forte progression dans l’Upstream
------------------------------------------------ 1998 1999 2000 ------------------------------------------------ Production 34% 32% 43% Raffinage 39% 23% 11% Pétrochimie 25% 38% 24% Industries 2% 7% 22% ------------------------------------------------
Les principales commandes de l’année ont été obtenues dans le secteur de la production, tant en offshore (Cakerawala en début d’année), qu’en onshore (Haradh en fin d’année). Les nouvelles commandes dans le secteur industries concernent principalement des projets de centrales électriques, ainsi que divers projets dans le secteur des infrastructures.
· Accroissement marqué dans trois zones : Europe, Amériques, Extrême-Orient
------------------------------------------------ 1998 1999 2000 ------------------------------------------------ Europe 9% 12% 19% Russie Asie Centrale 2% 10% 2% Afrique 10% 24% 9% Moyen-Orient 53% 28% 31% Extrême-Orient 11% 15% 23% Amériques 15% 11% 16% ------------------------------------------------
Si la part du Moyen-Orient demeure prééminente, avec 31% des nouveaux contrats, les plus fortes progressions concernent les “ailes” géographiques du Groupe : l’Extrême-Orient qui retrouve les niveaux atteints avant 1998, et les Amériques dont la croissance dans les prises de commandes est essentiellement due aux Etats Unis.
L’accroissement en Europe reflète le bon niveau d’activité en Allemagne et en Italie.
3. BACKLOG : 3,4 MILLIARDS D’EUROS
Le backlog (part des contrats en cours restant à réaliser) au 1er janvier 2001, qui est la résultante des prises de commandes de l’année et de l’avancement des contrats en cours, s’établit à 3,41 milliards d’euros et représente 14 mois de chiffre d’affaires, offrant une bonne visibilité sur l’évolution du niveau global d’activité pour le proche avenir.
· Répartition du backlog par secteurs d’activité
------------------------------------------------ Secteurs 1998 1999 2000 ------------------------------------------------ Production 24% 24% 38% Raffinage 51% 35% 17% Pétrochime 20% 31% 32% Industries 5% 10% 13% ------------------------------------------------
Le segment production arrive en tête avec 38% du backlog. D’un point de vue économique, cette position serait encore plus forte si l’on prenait en compte la part d’intérêt de TECHNIP dans CSO. La réduction de la part du segment raffinage dans le backlog total reflète l’avancement des grands projets clé en main de Midor et du Turkmenistan.
· Répartition du backlog par zones géographiques
------------------------------------------------ Régions 1998 1999 2000 ------------------------------------------------ Europe 12% 14% 13% Russie Asie Centrale 5% 6% 4% Afrique 27% 20% 15% Moyen-Orient 35% 38% 37% Extrême-Orient 10% 12% 21% Amérique 11% 10% 10% ------------------------------------------------
Il faut noter la forte croissance de l’Extrême-Orient qui compte maintenant pour 1/5ème du backlog total du Groupe.
4. CHIFFRE D’AFFAIRES
Le chiffre d’affaires consolidé atteint 2,97 milliards d’euros, en hausse de 6,8% par rapport à l’exercice précédent. Sa progression est liée au niveau d’avancement de plusieurs grands contrats qui sont entrés en phase de construction.
· Répartition du chiffre d’affaires par secteurs
------------------------------------------------ Secteurs 1998 1999 2000 ------------------------------------------------ Production 23% 21% 30% Raffinage 43% 40% 28% Pétrochimie 18% 17% 23% Industries 16% 22% 19% ------------------------------------------------
· Répartitions du chiffre d’affaires par zones géographiques
------------------------------------------------ Régions 1998 1999 2000 ------------------------------------------------ Europe 29% 26% 19% Russie Asie Centrale 6% 7% 5% Afrique 23% 23% 16% Moyen-Orient 26% 24% 33% Extrême-Orient 9% 8% 12% Amérique 7% 12% 15% ------------------------------------------------
5. RESULTAT OPERATIONNEL
A 183 millions d’euros, le résultat opérationnel s’établit à 6,1% du chiffre d’affaires, contre 5,8% en 1999. En hausse de 13,4%, il progresse deux fois plus vite que le chiffre d’affaires. Cette progression résulte notamment du redressement des filiales acquises de Mannesmann en 1999, dont la marge opérationnelle a atteint 4,8% contre 1,1% en 1999.
6. CASH FLOW
La génération de cash-flow de l’exercice atteint 268 millions d’euros, dont 152 provenant de la cession de la participation de 3,2% dans la COGEMA.
L’exercice 2000 a été marqué par des acquisitions importantes, pour un total de 679 millions d’euros, correspondant principalement à l’achat d’une participation de 29,7% dans CSO et à l’achat des 50% restants de KREBS SPEICHIM.
En fin d’exercice, la trésorerie nette s’élève à 367 millions d’euros .
7. RESULTATS
Le résultat net récurrent (avant éléments exceptionnels et amortissement des écarts d’acquisition) s’établit à 147 millions d’euros, contre 122,2 en 1999, soit une hausse de 20,3%. Ce résultat intègre 22,1 millions d’euros provenant de sociétés mises en équivalence, à savoir essentiellement la quote-part de 29,7% qui revient à TECHNIP dans le résultat récurrent de CSO au titre des trois derniers trimestres 2000.
Le résultat exceptionnel s’élève à 93,9 millions d’euros. Il comprend pour l’essentiel la plus-value réalisée sur la cession des titres COGEMA et 29,7% de la plus-value réalisée par CSO sur la cession des titres CAL DIVE.
Au total, le résultat net avant amortissement des écarts d’acquisition ressort à 240,9 millions d’euros, en hausse de 32,3 % par rapport à l’année 1999.
Après amortissement des écarts d’acquisition, le résultat net part du Groupe, s’établit à 214,2 millions d’euros, en progression de 24,1% .
8. DIVIDENDES
Il est proposé de porter le dividende à 3,3 euros par action, soit + 10% par rapport à l’an dernier. Le taux de distribution (pay-out ratio) s’établirait ainsi à 42,3%, contre 40,7% en 1999, par rapport au résultat net consolidé avant éléments exceptionnels.
9. PERSPECTIVES 2001
La plupart des marchés sur lesquels opère TECHNIP apparaissent mieux orientés en 2001 qu’ils ne l’ont été au cours des deux dernières années. Les investissements de mise en valeur des gisements de pétrole et de gaz, qui avaient marqué le pas à la suite de l’effondrement du prix du pétrole en 1998, devraient progresser d’environ 20% par rapport à l’an 2000, avec une croissance particulièrement forte dans l’offshore et le deep offshore. La mise en conformité des raffineries avec les nouvelles spécifications 2005 appellera de nouveaux investissements, en particulier en matière de désulfurisation et de production d’hydrogène, non seulement dans les raffineries européennes et américaines, mais également dans les raffineries d’exportation de pays voisins (Caraïbes, bassin méditerranéen). La pétrochimie apparaît tirée par la reprise de la demande en Asie du Sud-Est et par les stratégies offensives de valorisation du gaz naturel menées par les grands pays producteurs du Moyen-Orient.
En dehors du secteur pétrolier, d’autres segments de marchés ont également des perspectives favorables, notamment la construction de centrales électriques et d’unités de productions pharmaceutiques.
TECHNIP, compte tenu de cette reprise du marché et de la qualité de son positionnement technologique, géographique et sectoriel, peut espérer une hausse sensible de ses prises de commandes en 2001, avec deux moteurs de croissance principaux :
– l’offshore et le deep offshore, notamment dans le cadre de l’Alliance stratégique nouée avec CSO,
– les grands projets de valorisation du gaz naturel au Moyen-Orient (extraction du gaz, unités de GNL, complexes pétrochimiques).
L’objectif de croissance de 65% du résultat net par action entre 1998 et 2001 (avant éléments exceptionnels et amortissement des survaleurs) est confirmé. .