19 octobre 2021 Pierre Perrin-Monlouis
Numéro 00/01
Conformément à la Concession signée en 1986 lui faisant obligation “de remettre aux gouvernements avant l’an 2000 un projet de liaison routière continue sans rupture de charge, qui devra compléter le premier ouvrage, quand les conditions techniques et économiques de réalisation d’une telle liaison le permettront et l’augmentation du trafic le justifiera sans remettre en cause la rentabilité attendue du premier ouvrage”, Eurotunnel a remis fin décembre aux gouvernements français et anglais une étude d’un deuxième lien fixe.
Eurotunnel avait choisi en novembre 1998 un groupement de sociétés d’études formé de Scétauroute et Maunsell Ltd pour l’assister dans la réalisation de cette étude de faisabilité.
Bien que l’article 34-1 de la Concession n’évoque qu’un projet routier, Eurotunnel a étendu l’objet de la mission du groupement à l’étude d’un lien fixe ferroviaire.
Après considération des premiers résultats, Eurotunnel a décidé d’étudier simultanément en détail deux projets : un projet de tunnel routier à deux étages réservé aux véhicules légers et un projet de tunnel ferroviaire à gabarit classique et à compartiments.
Les deux projets ont été étudiés en respectant les exigences définies par Eurotunnel, tant en termes de sécurité que de complémentarité avec le tunnel existant ou de capacité nécessaire pour répondre à l’évolution à long terme du trafic.
Les consultants ont également estimé les coûts prévisionnels respectifs des deux projets et leur impact possible sur leur environnement.
Sur la base de cette étude, Eurotunnel considère que l’un ou l’autre projet est techniquement réalisable même s’il ne s’agit à ce stade que d’études préliminaires.
En remettant cette étude, Eurotunnel a satisfait à ses obligations contractuelles et n’a sollicité aucun accord des Gouvernements sur la réalisation du second lien fixe.
Patrick Ponsolle, Président Exécutif du Groupe Eurotunnel a déclaré : “Eurotunnel a déposé en temps et en heure, conformément aux obligations de la concession, deux projets techniquement faisables et enrichis de son expérience et de son savoir-faire de société de transport. Ce n’est qu’à long terme que la réalisation d’un deuxième lien fixe viendrait compléter l’ouvrage existant. Naturellement, Eurotunnel ne se lancerait dans cette démarche que si elle avait un impact positif sur la profitabilité de l’entreprise et l’intérêt de ses actionnaires.”
