20 octobre 2021 Pierre Perrin-Monlouis
La Commission européenne a autorisé, en vertu du règlement CE sur les concentrations, le projet d’acquisition de l’intégralité du groupe Moeller, fabricant allemand de composants et systèmes électrotechniques, par Eaton Corporation (États-Unis). La Commission est parvenue à la conclusion que l’opération n’entraverait pas de manière significative l’exercice d’une concurrence effective dans l’Espace économique européen (EEE) ou une partie substantielle de celui-ci.
Eaton est une société industrielle dont les activités sont diversifiées. Sa division «électricité» fabrique des produits électriques destinés aux marchés mondiaux de l’industrie, des services publics, du commerce, du secteur résidentiel, de l’informatique et des équipementiers. Moeller fabrique des composants et des dispositifs électriques pour quatre grands domaines d’activité, à savoir les dispositifs de commande et de contrôle, les systèmes de démarrage et d’entraînement pour moteurs, les disjoncteurs et l’immotique.
Comme Moeller s’occupe principalement de la production et de la distribution d’équipements et de composants électriques de faible voltage, les principaux chevauchements horizontaux entre les activités des parties concerneraient certains marchés nationaux d’équipements et de composants de faible voltage, comme les tableaux terminaux, les disjoncteurs (MCB et MCCB) et les différentiels. Le projet d’acquisition créerait aussi diverses relations verticales entre les activités des parties, car Moeller fabrique plusieurs composants de faible voltage (notamment des disjoncteurs et des différentiels) qui se retrouvent dans les produits finaux fabriqués par Eaton [tableaux de distribution, tableaux terminaux et dispositifs UPS (alimentation sans coupure) de moyenne et haute intensité].
L’enquête de marché de la Commission a confirmé qu’il serait peu probable que le projet d’acquisition soulève des problèmes de concurrence, car les parties resteraient confrontées à une forte pression de la part de concurrents intégrés verticalement et présents au niveau international tels que Siemens, ABB, Schneider, Hager, Legrand et GE. En ce qui concerne les relations verticales entre les parties, le projet d’acquisition ne poserait pas de problèmes de concurrence, compte tenu notamment du fait que d’autres offres existent en suffisance, tant en amont qu’en aval, et que les concurrents ne sont pas soumis à des contraintes de capacité.
De plus amples informations sur cette affaire sont disponibles à l’adresse suivante:
http://ec.europa.eu/comm/competition/mergers/cases/index/m100.html#m_5050