Pierre Perrin-Monlouis Dernière mise à jour: 20 octobre 2021
La CSMF, constate que la deuxième phase des Etats Généraux de l’Organisation de la Santé s’avère très décevante pour les médecins spécialistes lesquels ont eu le sentiment de servir d’alibi alors que tout ce qui concernait les médecins avait déjà été discuté dans les EGOS 1.
Si la CSMF est favorable au débat le plus large possible sur l’organisation des soins de proximité et la recherche des voies destinées à les améliorer, en revanche, elle souhaite que ceci se déroule dans le strict respect des principes de l’exercice libéral de la médecine et ne soit pas le prétexte d’un bouleversement destiné à modifier fondamentalement notre système de santé.
Les mesures concernant la démographie doivent privilégier les incitations et les EGOS ne doivent en aucun cas déboucher sur des mesures pénalisant les médecins déjà installés. Toute mesure visant à contraindre, y compris via des contrats individuels, les médecins déjà installés constituerait une véritable provocation.
Enfin, la coopération interprofessionnelle doit être harmonisée par les libéraux de santé et ne pas reposer sur une vision hospitalocentrée inadaptée. Elle doit s’accompagner de moyens et l’on peut s’interroger sur les capacités de l’Etat à financer les promesses des EGOS 1+2 après l’annonce d’un nouveau plan de rigueur pour la Sécu par le ministre du Budget. A moins que celui-ci ne concerne que l’hôpital et non les soins de ville…