Pierre Perrin-Monlouis Dernière mise à jour: 20 octobre 2021
Les changements climatiques, les maladies ou l’énergie sont autant de défis sociétaux qui se posent à l’ensemble des États membres de l’UE. La recherche nationale, qui représente actuellement jusqu’à 85 % du financement public de la recherche en Europe, aura un impact plus important si les États membres mettent leurs ressources en commun et coordonnent mieux leurs efforts. La Commission européenne a proposé ce jour aux États membres d’adopter une nouvelle approche dite de «programmation conjointe» pour pallier la compartimentalisation actuelle qui nuit à l’efficacité de la recherche européenne.
M. Janez Potočnik, membre de la Commission chargé de la science et de la recherche, a déclaré: «Les problèmes liés à la sécurité alimentaire, à la santé, aux écosystèmes marins, à la biodiversité, aux changements climatiques et à l’énergie dépassent les frontières des États membres. Les activités de recherche devraient donc être menées conjointement et pas seulement à l’échelle nationale. Les programmes nationaux sont certes nécessaires, mais, dans certains domaines d’une importance stratégique pour l’intérêt public, ils peuvent être à l’origine de doubles dépenses et n’atteignent pas toujours la masse critique de ressources qui leur permettrait d’obtenir des résultats significatifs. Puisque nous éprouvons des difficultés à augmenter nos investissements dans la recherche et à atteindre l’objectif de Lisbonne de 3 % du PIB, nous devrions renforcer l’impact de nos investissements nationaux en joignant nos efforts.»
La communication adoptée ce jour par la Commission, intitulée «Vers une programmation conjointe de la recherche: travailler ensemble pour relever plus efficacement les défis communs», propose aux États membres de sélectionner un nombre limité de défis majeurs sur lesquels concentrer leurs efforts pour ensuite dégager une vision commune et élaborer et mettre en œuvre des programmes de recherche stratégiques dans chacun des domaines retenus.
La communication insiste sur le fait que la programmation conjointe sera un processus volontaire et qu’il n’est pas nécessaire que tous les États membres participent à une initiative en particulier. Il peut s’agir de coordonner des programmes nationaux existants ou d’en lancer d’entièrement nouveaux, en mettant les ressources en commun et en suivant et évaluant ensemble les progrès. La Commission joue un rôle de facilitateur et la mise en œuvre peut comporter ou non un financement par la Communauté. Si le Conseil des ministres de l’UE approuve la proposition, les initiatives de programmation conjointe devraient être en place d’ici 2010.
Le plan stratégique pour les technologies énergétiques (plan SET) et la Stratégie pour la recherche maritime à venir pourront servir d’ expériences pilotes pour cette initiative.
M. Potočnik a ajouté: «La programmation conjointe recèle un potentiel qui devrait lui permettre d’occuper une place au moins aussi importante que les programmes-cadres dans le paysage de la recherche européenne et de modifier la façon même dont les Européens conçoivent la recherche.»
Contexte
La communication constitue l’une des cinq actions stratégiques prévues par la Commission pour faire suite au Livre vert de 2007 intitulé «L’Espace européen de la recherche: nouvelles perspectives» et pose un nouveau jalon dans la création de la «cinquième liberté» en levant les obstacles à la libre circulation de la connaissance.
Pour de plus amples informations sur ce qui précède, voir MEMO/08/503
Le texte intégral de la communication est disponible à l’adresse suivante: http://ec.europa.eu/research/press/2008/pdf/com_2008_468_fr.pdf
Voir également les documents IP se rapportant à l’Espace européen de la recherche:
IP/08/637 consacré aux résultats du Livre vert sur l’Espace européen de la recherche
IP/08/555 concernant la gestion de la propriété intellectuelle par les organismes publics de recherche
IP/08/802 sur le partenariat européen pour les chercheurs