Après la tentative en 2007 de mise en place d’une « consultation officinale » dans le cadre d’un accord passé entre certains syndicats de pharmaciens et certaines mutuelles, et la décision récente du Conseil National de l’Ordre des Médecins d’engager des poursuites contre une campagne de communication menée sur le même thème par un groupement d’officines, certains syndicats de pharmaciens viennent de récidiver en proposant à l’Assemblée Nationale un amendement à la Loi Bachelot visant à créer un statut de « pharmacien traitant ».
La CSMF, premier syndicat médical français, dénonce une nouvelle fois cet amalgame et rappelle que les rôles des pharmaciens et des médecins sont définis et complémentaires, mais ne doivent pas être confondus.
Si la nécessité d’assurer un meilleur suivi dans la délivrance des médicaments, notamment chez les patients atteints d’affections chroniques, peut justifier l’instauration d’un « pharmacien désigné», la dénomination de « pharmacien traitant » constitue une provocation inutile que la profession médicale ne saurait tolérer.
La CSMF appelle donc les représentants de cette profession à plus de responsabilité dans leurs propos et dans leurs demandes.