Introduite sur le Premier marché de la bourse de Paris à 25,5 euros en juillet 1999, le groupe CREDIT LYONNAIS a fait du chemin puisque la valeur a rapidement intégré l’indice de référence de la bourse de Paris, le CAC 40. Avec plus de 40.000 collaborateurs, la banque du boulevard des Italiens s’est recentrée sur trois activités principales:
Financements structurés. La société est reconnue mondialement pour les produits qu’elle développe dans ce domaine. A titre d’exemple, dans le secteur de l’aéronautique, les financements structurés permettent l’acquisition d’appareils neufs pour le compte de compagnies aériennes. Dans le même registre, la société permet le financement de porte-conteneurs, de pétroliers et de vraquiers dans le domaine maritime. Le Crédit-Lyonnais est également acteur sur le marché des financements de projets avec une expertise dans les domaines du pétrole, du gaz, de l’énergie, des télécommunications, des infrastructures de traitements des eaux. Par ailleurs, la société détient une compétence particulière dans le domaine de l’ingénierie financière.
Les activités de paiements et de services. Ce département développe des solutions dans le domaine de la monétique et du commerce électronique.
Les activités de marchés sont axées autour des marchés d’actions et des produits dérivés sur actions et indices. La société a participé à des ouvertures en capital (Thomson Multimédia, Air France, Aerospatiale-Matra, Crédit Lyonnais), à des introductions en bourse (Amadeus, Neopost, Labeyrie, Pierre & Vacances, Kalisto ou encore de A Novo et de Avenir Telecom), à des augmentations de capital (Vivendi, Western Telecom), à des OPO (Vivendi, Rhodia) ou à l’émissions d’obligations convertibles (Suez, Bouygues, Moulinex).
Conseil en fusion-acquisition, cette activité est conduite par Clinvest, filiale du groupe à 100%. En 1999, cette activité trouve un nouveau relais de croissance à l’international avec la signature d’un joint-venture avec le groupe espagnol BBVA (actionnaire du groupe et membre du GAP). A titre d’exemple, Clinvest a été un des conseillers dans la fusion entre Aérospatiale et Matra, dans l’OPA de Lagardère sur Europe 1, ou dans la fusion d’Eramet et de Sima.
Pour s’adapter à l’environnement économique, le groupe CREDIT LYONNAIS développe de nouveaux outils autour des services interactifs (téléphone mobile, Internet, télévision Intéractive). En juin 2000, Crédit Lyonnais a ainsi présenté son courtier en ligne Top Trades qui vise entre 30000 et 50.000 ouvertures de compte d’ici 2002.
En 1999, le produit net bancaire du groupe est ressorti en progression de 9,4% à 6,016 milliards d’euros. Le résultat net part du groupe à quant à lui été multiplié par plus de trois, passant de 165 millions d’euros en 1998 à 553 millions d’euros en 1999.
La privatisation du groupe a considérablement modifié les actionnaires du groupe. Au 31/12/1999, parmi les actionnaires les plus significatifs du groupe bancaire nous retrouvions : l’état français qui détient une participation de 10%, le public détenant près de 48,35% du capital et un groupe d’actionnaires partenaires ou GAP qui détiennent 33% du capital. Le GAP est composé Crédit Agricole 10%, AGF Allianz 6%, AXA 5,5%, Commerzbank 4%, Banco Bilbao Viscaya Argentaria 3,75%, Banca Intesa 2,75% et le CCF 1%. Ce dernier devra revendre ses titres aux membres du GAP, suite à sa fusion avec HSBC.
Choisis par le ministre de l’Economie, les membres du GAP ont annoncé leur volonté de s’associer aux perspectives de croissance du Crédit Lyonnais par la mise en place d’accords opérationnels. C’est dans ce cadre que le Crédit Lyonnais a développé un partenariat avec les AGF dans l’affacturage et un partenariat avec BBVA dans le domaine des fusions acquisitions. Par ailleurs, les membres du GAP doivent conserver leur participation jusqu’en juillet 2003 et ne peuvent céder leurs participations sans l’accord des autres membres.
Les récents rapprochements dans le milieu bancaire laissent croire que le Crédit Lyonnais ne pourra pas rester seul à l’avenir. Ainsi, même si les membres du GAP soutiennent l’indépendance de la banque du boulevard des Italiens cela n’a pas empêché la Dresdner et la Société Générale de prendre près de 4% du capital du Crédit Lyonnais.