Cette idée a amené la Ville de Paris et la Préfecture de Police à lancer, en mars dernier, une expérimentation pour autoriser le stationnement sur 500 zones de livraison (soit près de 1000 places de stationnement supplémentaires), la nuit de 20h à 7h ainsi que les dimanches et les jours fériés dans le 3e arrondissement et dans le 17e arrondissement (Cardinet-Batignolles, La Fourche Guy Môquet, Péreire Malesherbes).
Certaines zones, dites « sanctuarisées » (20%), n’ont pas été ouvertes à l’expérimentation et ont été maintenues pour les établissements qui se font livrer la nuit ou très tôt le matin (supérettes, boulangeries, etc.).
A travers cette démarche innovante, Annick Lepetit et Michel Gaudin ont souhaité proposer de nouvelles règles pour tenir compte des rythmes de chaque catégorie d’usagers et permettre une meilleure utilisation de l’espace public : le soir, en permettant aux Parisiens de trouver plus facilement une place et le matin en assurant aux livreurs et aux commerçants de bonnes conditions de travail.
7 mois après le lancement de cette expérimentation, les résultats des enquêtes de terrain, réalisées avant et après la mise en place du dispositif, sont satisfaisants.
– Les horaires de partage des zones de livraison ont été globalement bien respectés par les automobilistes : le nombre d’infractions, de procès-verbaux et d’enlèvements de véhicules n’a pas augmenté.
– Dans le même temps, l’activité des professionnels du transport de marchandises s’est déroulée dans de bonnes conditions : les déchargements en pleine voie, bloquant la circulation, ont été plus rares et aucun effet négatif sur la fluidité du trafic n’a été constaté.
Ces résultats ont été présentés cet après-midi aux maires des 3e et 17e arrondissements ainsi qu’aux représentants de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Paris et du Groupement des Activités du Transport et de la Manutention en Région Ile-de-France, partenaires de l’opération.
Tous ont souligné l’intérêt de ce dispositif qui contribue à clarifier une réglementation jusque-là peu respectée et à préserver les outils de travail des professionnels dont l’activité est indispensable au développement économique de Paris.
Dans ces conditions, la Ville de Paris et la Préfecture de Police ont décidé de prolonger l’expérimentation jusqu’au 31 janvier 2010 et étudient l’extension de ce dispositif à d’autres quartiers de la capitale.