La CSMF a pris connaissance des axes du PLFSS pour 2010 qui viennent d’être présentés à Bercy. Une fois encore le Gouvernement a décidé d’appliquer des mesures de maîtrise comptable aux soins de ville en imposant un nouveau plan de rigueur.
Alors que les dépenses de soins de ville sont enfin stabilisées, le Gouvernement frappe à nouveau les médecins libéraux.
Les baisses de tarifs arbitraires, et dignes de la lutte des classes, imposées à la biologie et à la radiologie libérale sont inacceptables. Elles vont à l’encontre de la qualité des soins et des politiques de santé publique, notamment en faveur du dépistage du cancer.
Par ailleurs, la CSMF observe que le niveau du sous-ONDAM de ville, en réduction par rapport à 2009, n’offrira pas, une fois encore, les moyens de revaloriser la médecine générale et les spécialités cliniques pourtant en difficulté.
De plus, ce budget ne programme pas les moyens nécessaires au déploiement de la réforme « HPST ».
Au total, avec ce PLFSS 2010, le Gouvernement décide de ne pas tenir ses engagements, mais au contraire de resserrer l’étau sur les médecins libéraux au risque de déstabiliser le maillage des soins de proximité. Des cabinets ferment et sont menacés, la fuite des libéraux vers le salariat s’accélère, et les jeunes répugnent à s’installer en ville.
Pour autant, ces mesures dévastatrices, ne permettront pas, loin s’en faut, de résoudre le problème du déficit de la Sécu qui atteindra l’an prochain un niveau record. Chacun voit bien qu’il est désormais urgent, comme la CSMF ne cesse de le réclamer, de réformer le financement de l’assurance-maladie. C’est en injectant des moyens nouveaux, pas en cherchant à restreindre l’offre de soins, ou à rationner les soins pour les patients, que notre système de santé sera préservé.