19 octobre 2021 Pierre Perrin-Monlouis
Résultat Net Courant : plus 141%
Les bons résultats du premier semestre de Rémy Cointreau s’expliquent par :
. la forte croissance du Cognac, des Liqueurs et des Spiritueux,
. la progression des parts de marché dans toutes les activités,
. une tendance fondamentale positive pour les marques de Champagne,
. l’amélioration de la marge opérationnelle,qui passe de 14,2 à 19,7% du chiffre d’affaires, dans un contexte d’investissements marketing accrus, représentant 19% du chiffre d’affaires du groupe.
La forte amélioration de la rentabilité qui en résulte et l’acquisition annoncée de Bols Royal Distilleries sont des facteurs positifs pour la croissance future de Rémy Cointreau.
I – Les performances des activités, résultats d’une stratégie gagnante
La politique marketing offensive et l’innovation ciblée permettent au Cognac d’enregistrer un résultat opérationnel en hausse de 85% (52% à change constant), avec une marge opérationnelle de 36%. La poursuite de la croissance de Rémy Martin (16,5% en volume) traduit la reprise structurelle de l’activité avec une forte progression des qualités supérieures. Les premiers succès des nouveaux produits à base de cognac valident la stratégie d’anticipation de l’évolution des modes de consommation.
Les liqueurs enregistrent de bonnes performances, notamment Cointreau (plus 4% en volume et 9,5% à change constant) dont la marque connaît un nouvel élan. Avec une hausse de 23% des investissements marketing, la branche affiche une progression de la marge opérationnelle de 3 points à 30,1%. Le résultat opérationnel est en hausse de 17,8% ( plus 6% à change constant).
Les principales catégories de Spiritueux (Rhum, Brandy) enregistrent des croissances à deux chiffres sur leurs marchés traditionnels. Cette croissance s’accompagne d’une forte amélioration de la rentabilité. Le résultat opérationnel est en hausse de 54% (16 % à change constant) avec une marge opérationnelle passant de 14,4 à 16,7% dans un contexte d’investissements marketing soutenus.
Le champagne et vins : La demande exceptionnelle de l’année 1999 ne permet pas une lecture pertinente de la performance de la branche.
Néanmoins, l’analyse en tendance permet de mesurer l’impact positif de la stratégie d’innovation des deux marques, notamment Piper-Heidsieck (cuvée spéciale Jean-Paul Gaultier, Rare). La marge opérationnelle qui s’établit à 12,1% (contre 14%) doit s’apprécier en tenant compte d’une hausse importante des dépenses marketing.
L’ensemble de l’activité Produits Tiers enregistre un résultat opérationnel en hausse de 11,8%, grâce aux bonnes performances des scotchs whiskies The Famous Grouse et The Macallan et des vins sur le marché américain.
Résultat opérationnel par activités : plus 52% *
(millions d'euros) au 30 sept. 2000 au 30 sept. 1999 Variation Cognac 66,5 35,9 85,3 % Liqueurs 17,4 14,8 17,8 % Champagne et vins 8 13,4 (39,9) % Spiritueux 5,7 3,7 54 % Produits tiers 8,7 7,8 11,8 % Total Activités 106,3 75,6 40,6 % Frais Commerciaux et Centraux (23,7) (21,3) 11,2 % Résultat opérationnel 82,6 54,3 52,1 %
* (22,8% à change constant)
II -Résultats du premier semestre 2000/2001
L’amélioration des marges de la plupart des activités et la croissance soutenue du Cognac, des Liqueurs et des Spiritueux ont contribué à une forte augmentation de la rentabilité de Rémy Cointreau sur le semestre.
(millions d'euros) au 30 sept. 2000 au 30 sept. 1999 Variation Chiffre d’affaires 419 382 9,8 % Résultat opérationnel 83 54 52 % Marge opérationnelle 19,7 % 14,2 % Résultat financier (23) (25) Société mise en équivalence 1 (3) Amortissement des survaleurs (2) (1) Résultat Net courant 38 15 x 2,4 Résultat net non récurrent 1 (1) Résultat net exceptionnel 95 Résultat Net part du groupe 37 109 Fonds propres plus minoritaires 826 737 12 % Dettes financières nettes 645 765 (16 %) Résultat Net courant par action part du groupe 0,91 0,39 x 2,3 Résultat Net par action 0,95 2,85
Le résultat net courant enregistre une très forte hausse. Il s’établit à 38 millions d’euros, soit plus de 2,4 fois le résultat du semestre de 1999.
Le résultat net part du groupe, de 37 millions d’euros, est difficilement comparable au semestre 1999 qui comprenait la plus-value exceptionnelle de 95 millions d’euros liée à la mise en place de Maxxium.
Les fonds propres, 826 millions d’euros, représentent 43% du total du bilan. La dette financière nette diminue de 121 millions d’euros, soit une baisse de 16%. Le gearing reste stable à 0,79, par rapport au 31 mars 2000.
III -Fait marquant du semestre : l’acquisition de Bols Royal Distilleries
Cette acquisition, non prise en compte dans le résultat du premier semestre, constitue une étape pour le développement futur de Rémy Cointreau, compte-tenu de la forte complémentarité entre les deux groupes.
Complémentarité en termes de produits :
. élargissement du portefeuille de marques dans des catégories en croissance (Bols Vodka, numéro deux sur le marché polonais), à fort potentiel régional (Metaxa) et dans les liqueurs jeunes (Bols Blue, Coebergh, Pisang Ambon, Ponche Kuba).
. renforcement du poids des produits à cycle court.
Complémentarité en termes géographiques :
. Position forte de Bols sur ses marchés clés (Allemagne et Pays-Bas), et en Europe Centrale et de l’Est (Pologne, Grèce, Hongrie, République Tchèque).
Annoncée fin août 2000, l’acquisition de Bols sera soumise à l’approbation des actionnaires de Rémy Cointreau, à l’AGM du 19 décembre 2000. Elle s’accompagnera d’une modification des statuts en directoire et en conseil de surveillance qui associera les compétences opérationnelles et complémentaires des équipes dirigeantes des deux groupes. Dominique Hériard Dubreuil présidera le directoire, et le conseil de surveillance sera présidé par François Hériard Dubreuil.
Adossé à un actionnariat élargi avec l’entrée du fond d’investissement CVC Capital Partners, Rémy Cointreau se donne ainsi les moyens d’accélérer son développement.
Neutre sur le premier exercice 2000/2001 (6 mois d’intégration), l’acquisition de Bols permet à Rémy Cointreau de confirmer pour mars 2001, un objectif de bénéfice par action supérieur à 2 euros par action.
Contacts analystes : Bruno Mouclier, Tel. : 01 44 13 45 00
Contact Presse : Joëlle Jézéquel, Tel. : 01 44 13 45 15