20 octobre 2021 Pierre Perrin-Monlouis
Dès le mois prochain les médecins généralistes belges pourront bénéficier d’une aide financière pour soit embaucher une secrétaire administrative soit recourir à un télé-secrétariat. Le montant de cette aide s’élève à 6 047 € annuels pour rembourser un tiers temps administratif. Il est de 3 747 € pour le recours au télé-secrétariat. Au total, l’Etat Belge prévoit de consacrer près de 22,8 millions d’euros pour aider ses 15 000 généralistes à faire face à leurs tâches administratives.
La CSMF salue l’action de l’Etat Belge qui a su prendre la mesure du poids des tâches administratives des médecins généralistes en investissant massivement dans un dispositif d’aide efficace. Cet exemple, proche de nous, montre qu’il suffit d’un peu de volonté politique pour rendre à cette spécialité son attractivité.
De telles mesures, si elles étaient transposées dans notre pays permettraient de soulager les médecins généralistes, dont 44% assument eux-mêmes leur secrétariat, et qui consacrent en moyenne une demi journée par semaine à leurs tâches administratives. Elles seraient également utiles pour venir en aide à certaines spécialités qui n’ont pas, non plus, les moyens de recourir à un secrétariat.
En outre, pour attirer les jeunes vers la médecine générale, la Belgique accorde une prime de 20 000 € et un prêt sans intérêt de 15 000 € à ceux qui s’installent dans une zone sous dotée.
Notre voisin belge se donne les moyens d’une véritable politique d’incitation pour répondre au problème des zones sous médicalisées.
Aussi, la CSMF appelle les pouvoirs publics français ainsi que les différents candidats à l’élection présidentielle à suivre cet exemple et à ne pas être timorés sur le niveau des incitations. Les médecins libéraux croulent sous les tâches administratives pour lesquelles ils ne sont pas rémunérés et qui réduisent le temps qu’ils peuvent consacrer à leurs patients. Ce dossier est un véritable enjeu pour la médecine de proximité ainsi que pour l’accès aux soins des patients.
