Pierre Perrin-Monlouis Dernière mise à jour: 20 octobre 2021
Paris : DTZ publie à l’occasion du SIEC son analyse semestrielle sur le marché des commerces en France au 1er semestre 2014:
• RALENTISSEMENT DE L’ACTIVITÉ DES ENSEIGNES DANS UN CONTEXTE ECONOMIQUE SANS VERITABLE SOUFFLE ET UNE CONSOMMATION DES MENAGES ATONE
• FORTE ATTRACTION DU MARCHÉ FRANÇAIS AUPRES DES ENSEIGNES INTERNATIONALES
• UNE POLARISATION DU MARCHE ENTRE ARTERES N°1 TRÈS RECHERCHEES ET EMPLACEMENTS N°1 BIS OU 2 OU LA VACANCE AUGMENTE
• 160 000 M² DE SURFACES NOUVELLES DE CENTRES COMMERCIAUX LIVRÉES DEPUIS LE DEBUT DE L’ANNEE
• UN VOLUME RECORD D’ACQUISITIONS – 2,8 MILLIARDS D’EUROS – AU 1ER SEMESTRE 2014, SOIT QUASI AUTANT QU’EN 2013
A contre-courant d’une zone euro qui montre des signes de reprise, l’économie française reste empêtrée dans une phase de croissance sans souffle accompagnée d’une consommation des ménages atone. Exception faite de quelques niches, le ralentissement de l’activité des enseignes impacte tous les secteurs et tous les formats de commerce.
Néanmoins, les grandes enseignes internationales restent concentrées sur le marché français où elles investissent massivement sur de nouvelles boutiques ou dans la rénovation de leurs implantations existantes. La demande est toujours aussi soutenue pour les meilleures artères des grandes agglomérations, impliquant une pression à la hausse sur les valeurs locatives. A l’inverse, la vacance augmente de façon préoccupante sur certaines artères n°1 bis ou n°2. On assiste donc à une polarisation et une segmentation forte du marché.
Malgré des indices de performance et de fréquentation bloqués en-deçà de leur moyenne, le rythme des inaugurations de centres commerciaux reste soutenu, avec plus de 160 000 m² de nouvelles surfaces sur les cinq premiers mois de l’année. Parmi les ouvertures emblématiques on citera « Qwartz » (67 000 m²) à Villeneuve-la-Garenne (92) et « Les Terrasses du Port » (61 000 m²) à Marseille (13).
La morosité du marché locatif du commerce tranche avec le niveau record du marché de l’investissement. Avec plus de 2,8 milliards d’euros d’acquisitions depuis le début de l’année 2014, le compartiment commerce a déjà égalé en un semestre, les volumes normalement enregistrés sur l’ensemble d’une année. Deux méga transactions expliquent en grande partie ce résultat exceptionnel (cession par KLEPIERRE de 127 galeries commerciales au groupe CARREFOUR et celle de « Beaugrenelle » par GECINA à un pool d’investisseurs). Ces signatures exceptionnelles sont venues contrebalancer l’assèchement du marché sur les lots intermédiaires. Alors que le taux de rendement prime demeure stable pour les retail-parks, la compression se poursuit pour les meilleurs commerces de centre-ville et les centres commerciaux super prime, avec respectivement 3,90% sur les meilleures artères parisiennes et 4,40% pour les grands malls.
Magali Marton, Directrice des Etudes CEMEA de DTZ de conclure «La chasse aux meilleurs actifs de commerce est lancée et met les taux de rendement sous pression. Seule la qualité et l’innovation dans les centres commerciaux ou les retail parks sont à même de sécuriser les chiffres d’affaires et les valeurs locatives dans un contexte économique toujours difficile pour les enseignes.»
FIN