21 octobre 2021 Pierre Perrin-Monlouis
Une journée de trading forex de transition mardi après les débordements et autres effusions de variations constatés avant-hier lorsque les cambistes saluaient à chaud les résultats du scrutin grec. Il est vrai que le verdict des urnes aura donné tout de même de sacrées suées aux instances européennes. Somme toute, le soufflet est vite retombé tant les affaires se compliquent du côté de Madrid. Le problème est surtout que, semble-t-il, la spéculation a ses yeux braqués sur le cas de Rôme déjà ! Bref, les traders du marché des devises comme les opérateurs sur les bourses espèrent que ce soir le messie Bernanke déclarera dans la conférence de presse à l’issue du FOMC que la Fed vole au secours de l’économie en injectant du cash à tire-larigot dans le circuit, histoire à défaut de redresser la barre de maquiller temporairement un horizon bien sombre d’une planètre finance au bord de la rupture et qui cherche à se raccrocher à des branches sinon à des chimères.
Fatalement les oscillations sur l’échiquier graphique de la paire phare du forex prennent les unes après les autres les annonces au G20 des principaux acteurs de la finance mondiale. Bien sûr, compte tenu de la situation qui empire dans le club euro, chacun scrute les pistes de sortie de crise. Au-delà des assertions d’usage et au demeurant particulièrement niaises visant à rassurer les investisseurs du style “le groupe fera tout pour restaurer la confiance des marchés”, c’est l’intransigeance de Merkel qui retient l’attention. La chancelière continue de prôner la rigueur à l’endroit d’Athènes. Le cul-de-sac qui se profile quoi que puissent en dire les autorités instillant dans leurs discours la Méthode Coué de l’optimisme à toute épreuve, il appert que le salut -temporaire- est entre les mains des banquiers centraux.
Dans ce contexte, la réserve fédérale est attendue au coin du bois et le chef de l’institution de Washington pourrait effectivement prévoir le fameux QE3 en dépit d’un succès d’estime des deux précédentes initiatives. Cependant aujourd’hui personne ne bouderait son plaisir si d’aventure l’institut d’émission relançait à tours de bras l’imprimerie de dollars. Des voix s’élèvent en outre désormais pour encourager Draghi à songer de son côté à un LTRO 3 aussi, bien qu’également les 1000 milliards d’euros mis à disposition en décembre et février derniers n’aient pas non plus été d’une grande aide à l’économie réelle sur le vieux continent. On se rappelle que le Transalpin l’avait signifié sans atermoiement en affirmant que les banques n’avaient pas joué le jeu de la relance du crédit. Somme toute, les rendements obligataires des troisième et quatrième économies de l’euroland se tendent dangereusement et étant donné la veille la publication d’un ZEW allemand s’écroulant, il va sans dire que de nos jours il convient de remettre sur la table les remèdes de cheval ! L’augure d’une action concertée des banques centrales est a priori dans les starting-blocks.
Techniquement l’euro dollar se cramponne à l’idée de la rescousse des instances monétaires. Parce qu’il n’y a pas d’autre actualité favorable à cette relative bonne humeur sur l’EUR/USD. Néanmoins, la partie de day trading se compliquerait autour du 1.2720 selon ce que nous développions dans un édito du marché des changes précédemment. Nous pensons que le range intraday peut occuper le créneau 1.2720-1.2550 ce mercredi en guise de réflexion des courants avant dans la soirée un emballement de la nervosité avec la conférence de Bernanke. Il s’agit de surcroît aux cambistes d’anticiper en fin de semaine la rencontre du quatuor Merkel-Hollande-Monti-Rajoy en préambule au sommet de l’UE des 28 et 29 juin 2012. Pour notre part au Foxy Trading Club nous surveillerons tout débordement du 1.2720 au nord et toute fracture en bas du 1.2540. De l’un de ces phénomènes pourrait jaillir en effet une dynamique empirique.
Balises
BB2 : 1.2550 BB : 1.2626 BH : 1.2720 BH2 : 1.2789
