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Fiscaliste, un expert de l’optimisation fiscale

Pierre Perrin-Monlouis Dernière mise à jour: 21 octobre 2021

Alors que les entreprises se battent au quotidien pour gagner un demi pourcent de gain de productivité, le fiscaliste est devenu pour les grands groupes un acteur incontournable pour réduire sensiblement sa facture auprès du Trésor Public. En effet, tout le monde n’est pas réellement égal devant l’impôt et les taxes. Accessible aussi aux particuliers, le fiscaliste est un expert du droit fiscal. Ses compétences l’amènent tout aussi bien à être appelé dans le cadre d’une fusion, ou en cas de contrôle fiscal. Il peut ainsi être employé en amont pour monter un projet, ou en aval, en cas de contrôle.

Deux entreprises équivalentes peuvent afficher des résultats forts différents, et à celà, une seule différence, la présence d’un fiscaliste au sein du groupe. Ainsi, un fiscaliste proposera des solutions pointues afin de permettre à l’entreprise d’investir dans des secteurs défiscalisés ou encore facilitera les relations avec le Trésor Public en cas de contrôle fiscal. Un contrôle fiscal bien mené peut voir le montant du redressement fortement chuter. Le fiscaliste est présent le plus souvent dans les grands groupes. Une PME n’aura qu’à intérêt limité à salarier un fiscaliste un temps plein, mais un groupe de plusieurs centaines de milions d’euros rentabilisera vite l’embauche de fiscalistes. Le fiscaliste peut ainsi conseiller l’ouverture de filiales à l’étranger afin de réduire la facture fiscale annuelle.

L’entreprise pourra faire appel à un fiscaliste pour :
réduire sa fiscalité : en actualisant en permanence ses connaissances, le fiscaliste est le plus à même de conseiller les entreprises en matière de droit fiscal. La formation continue est indispensable au fiscaliste pour continuer à distiller des conseils de qualité à ses clients;

l’aider dans une opération financière : les implications d’une fusion sont nombreuses et le poids de la fiscalité sur ce type d’opérations peut faire échouer un tel projet. Le fiscaliste sera appelé pour étudier le dossier avant même le lancement d’une éventuelle OPA. Il pourra calculer les niches fiscales que l’entreprise pourra exploiter pour réduire la facture du rachat, et proposer ainsi un prix de rachat plus élevé qu’un concurrent;

mener les négociations à bien dans le cadre d’un contrôle fiscal : un contrôle fiscal n’est rien d’autres qu’une confrontation de la comptabilité d’un groupe avec les règles et lois fiscales. Tout n’est pas blanc ou noir, et beaucoup de règles peuvent être interprétées. Ainsi, le fiscaliste est l’homme idéal pour expliquer les motivations de l’entreprise pour telles déductions, à l’inspecteur des impôts. Contrôle fiscal ne signifie nullement redressement. Il peut être parfois compliqué de prouver sa bonne foi au Trésor Public. Le fiscaliste doit donc faire preuve d’une grande capacité de diplomatie et de négociation;

respecter les normes fiscales en vigueur : la fiscalité est un domaine en perpétuellement mouvement et sujet à multiples interprétations. De par ses compétences, le fiscaliste est en mesure de conseiller et de former le chef d’entreprise aux différentes mesures fiscales qui s’appliquent à son secteur. Ainsi un projet peut être reporté ou accéléré si le fiscaliste informe le chef d’entreprise de nouvelles mesures fiscales.

Ses rôles sont donc variés mais son statut l’est tout autant. Ainsi, il peut être salarié au sein d’un grand groupe. Il répond ainsi, au quotidien, aux besoins de l’entreprise. Mais il peut aussi exercer au sein de cabinets spécialisés. Il réalisera alors des missions auprès des entreprises. Ces missions de court ou de long terme permettent à l’entreprise de disposer d’un fiscaliste en moment de crises par exemple ou pour étudier tous les éléments d’un projet. Mais le fiscaliste peut aussi voler de ses propres ailes et être en profession libérale. Il s’adresse tout aussi bien aux petites entreprises, qu’aux particuliers. Un particulier peut en effet s’adresser à un fiscaliste. Toutefois, compte tenu du coût d’une telle mission, le fiscaliste ne sera appelé que par les grosses fortunes ou lors d’un contrôle fiscal.

Les compétences du fiscaliste sont nombreuses. Ainsi, il doit s’asseoir sur une formation longue de 5 années. Les profils issus de mastères 2 en droit fiscal, en comptabilité ou encore en fiscalité internationale sont ainsi très recherchés. Mais cela n’interdit pas à un avocat en droit des affaires de devenir fiscaliste. Cette formation n’est toutefois rien sans une très grande capacité de négociation, une aisance à l’écrit et à l’oral, un grand sens éthique, et de la rigueur. La moindre erreur de jugement peut se traduire par plusieurs millions d’euros de redressement fiscal pour l’entreprise. Il doit être en mesure d’écouter les besoins du chef d’entreprise et de trouver les solutions idéales, voire de créer les produits les plus adaptés.

Si vous souhaitez devenir fiscaliste, sachez que le salaire est très fluctuant en fonction de votre ancienneté et de vos compétences. Ainsi un débutant peut obtenir plus de 20.000 euros par an, alors qu’un fiscaliste renommé pourra percevoir plusieurs centaines de milliers d’euros. De plus, il pourra évoluer par la suite en tant que directeur juridique et fiscal. Fiscaliste est donc un métier ouvert et rémunérateur.

Pierre Perrin-Monlouis
Pierre Perrin-Monlouis
Fondateur de Rente et Patrimoine (cabinet de gestion de patrimoine), Pierre Perrin-Monlouis est un analyste et trader pour compte propre. Il vous fait profiter de son expérience en trading grâce à ses analyses financières et décrypte pour vous les actualités des marchés. Son approche globale des marchés combine à la fois l'analyse technique et l'analyse fondamentale sur l'ensemble des marchés : crypto, forex, actions et matières premières.
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