21 octobre 2021 Pierre Perrin-Monlouis

le Lexique complet
Capital Transmission
Il n’est pas rare en France qu’un actionnaire majoritaire d’une PME qui souhaite prendre sa retraite ne trouve pas facilement d’acquéreurs. Aucun membre de sa famille ne souhaite reprendre le flambeau, et la valeur de sa PME limite les possibilités de rachats à quelques grands groupes. Le capital transmission est certes privilégier pour les PME mais dont le chiffre d’affaires peut se chiffrer en centaines de millions d’euros. Le capital transmission peut donc être une façon d’attirer les acquéreurs. Ces derniers, au lieu d’apporter la totalité de la somme nécessaire à l’achat de l’entreprise, n’en apporte qu’une petite partie. Le reste étant apporté par les banques via de l’endettement. Les nouveaux actionnaires créeront alors une holding qui détiendra la majorité du capital de l’entreprise. Cette holding comprendra les apports des nouveaux actionnaires, et les dettes bancaires. Charge à l’entreprise nouvellement acquise de distribuer de forts bénéfices les années suivantes afin de permettre à la holding de rembourser rapidement le prêt contracté, souvent moins de 5 ans. Le capital transmission n’est donc finalement qu’une opération de LBO classique.
Cette technique de capital transmission est utilisée par certains fonds d’investissement qui limitent ainsi le montant des risques pris.
Bien évidemment, l’entreprise doit être en mesure de dégager des liquidités importantes afin de les remonter dans la filiale pour rembourser les dettes. L’entreprise peut donc soit avoir une croissance forte, soit une rentabilité élevée, soit les deux. Mais ce type d’opérations ne convient pas à une société qui perd des parts de marché et qui sera difficile de relever. Comme toute opération de rachat, l’essentiel des bénéfices obtenus proviendra du management. Les dirigeants capables de générer des flux de trésorerie forts pendant plusieurs années ont des compétences spécifiques. Ils se spécialisent notamment sur la chasse aux coûts. Point question ainsi de dépenser un euro non utile qui pourrait servir à rembourser la dette.